Mexico TI : les anniversaires


Désolée pour le délai entre les articles. J’avais perdu le feu sacré!

Bon, je réalise que je ne vous ai pas parlé de la fête des enfants et de tout ce qui suit.  Voici donc pour commencer, le récit de la fête des enfants.

Au Mexique, les anniversaires, c’est important! Lorsque les parents sont en moyens, ils rivalisent en organisant des festivités somptueuses et se donnent un mal de chien pour rendre ce jour mémorable pour leurs enfants. D’une année à l’autre, la surenchère doit devenir difficile à gérer. De plus, les fêtes ayant lieu en début d’année servent d’étalon de base pour l’organisation des fêtes subséquentes.

Évidemment, comme les enfants vont dans un collège privé, les parents sont souvent en moyens de faire ce genre de chose. Isabelle et Philippe ont été témoin plusieurs fois au cours de l’année de fête grandiose de sorte que leur anniversaire approchant, les attentes étaient grandes.

Je ne dirais pas qu’ils ont été déçus (ils ont vu l’un et l’autre le mal qu’on s’est donné pour faire tout ça) mais ça n’était certainement pas à la hauteur de la fête du petit bonhomme qui a eu droit à 200 invités et qui a pratiquement coûté le même prix qu’un mariage.

D’abord, expliquons le protocole. Inutile de penser à inviter seulement quelques amis. Toute la classe de l’enfant doit être invitée quel que soit le nombre de poussins. Pour Isabelle comme pour Philippe, ça voulait dire environ 30 enfants par classe + les profs.

Mais, ça n’est pas tout. Si un enfant a un ou des frères et sœurs, ils sont également invités à la fête et n’importe quel parent peut débarquer et s’inviter au dernier instant accompagné des amis de leurs enfants en prime. Évidemment, toutes les personnes invitées ne se présentent pas nécessairement. Mais même en organisant quelque chose un lundi PM (moment très peu propice aux festivités), on peut s’attendre à ce que la moitié des enfants participent tout de même. Imaginez l’énergie nécessaire pour gérer tout ce beau monde!

Oh, et si vous pensez qu’une fête est largement suffisante, détrompez-vous? Si on ne veut pas inviter tout le monde, il faut faire une fête dans la classe pour sauver les conventions. Ça fait donc deux fêtes au lieu d’une mais alors le gros party peut être plus modeste et moins exigent.

Vous rappelez-vous que la fête d’Isabelle est le 5 juin et celle de Philippe le 6 juin? Imaginez un peu le défi.  Heureusement, il existe une porte de sortie pour ne briser aucune convention sans pour autant faire des indigestions de gâteau : faire une fête seulement en classe… avec repas complet et gâteau. Ce fut notre option.

Nous sommes d’abord allés commander les gâteaux (pour un minimum 30 enfants chaque) en début de semaine. Comme ce genre de fête ne peut avoir lieu que le vendredi, il nous restait la semaine pour figurer un menu, envoyer les invitations et organiser le tout. Carlos ayant peur que ces chers petits manquent de nourriture, je ferai donc (pratiquement seule) environ 60 sandwichs (moitié œufs, moitié jambon) la veille au soir et le matin même. Je cuisinerai également deux énormes salades de pâtes avec jambon, fromage et petits légumes crus.

L’horaire était serré. D’abord, la classe de Philippe à 10h30.  Nous sommes arrivés dans la classe de mon petit bonhomme de 8 ans avec un bac plein de sandwichs, salade, ustensiles, assiettes, verres, jus divers, serviettes de table. Derrière, Carlos suivait avec le GÂTEAU. Énorme pièce carrée d’environ 50cm de côté généreusement fournie en crémage moitié chocolat, moitié vanille et surmonté de rouleaux de chocolat râpé.

Philippe, assis fièrement devant toute sa classe savourait ce moment avec dignité. Ses camarades de classe étaient excités comme des puces et plusieurs d’entre eux avaient apporté des cadeaux.

Le temps passe et finalement 45 minutes plus tard, il faut partir pour la deuxième fête, celle d’Isabelle. Le bac repart vers la maison (heureusement la porte d’à côté) pour charger une deuxième cargaison de bouffe et de couverts.

Nous voilà dans la classe (moins organisée, plus dissipée mais fort sympathique) de ma grande demoiselle de 11 ans. Une copine d’Isabelle nommée Nicole s’offre tout de suite pour m’aider à distribuer la bouffe. Mes sandwichs aux œufs remportent un franc succès et l’énorme salade ne reviendra pas à la maison cette fois. Quant au gâteau, il est magnifique. Isabelle a choisi un gâteau aux carottes. Il est rectangle et fait environ 40cm par 60cm. Il est bon… tellement qu’il faudra offrir les restes à la direction de l’école de même qu’à tous les autres professeurs qui réclament leur part.

Une fois toute cette nourriture enfournée dans toutes ces bouches, c’est l’heure de la photo de groupe. Click-Click et voilà!  Il est déjà temps de partir.

L’option que nous avons choisis est très intense mais quand même plus simple. Nous sommes heureux que ça soit terminé. Nous sommes contents du résultat et les enfants ont apprécié. Ils savent le travail que ça a demandé. Ils n’en demandent pas plus. Ne réclament plus les énormes jeux gonflables et le trampoline. N’en demandent pas plus. Ouf!

Pour les photos, je suis désolée mais j’attends encore que Carlos me les envoie! 🙂

Une réponse

  1. Fêtes somptueuses! J’espère que vous n’importerez pas cette coutume au Canada, pitié pour les mères…car ce sont trop souvent les mères qui travaillent le plus,
    Bonne fête à Isabelle et Philippe!

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